La résilience, qu’est ce que c’est ?

Qu’est ce que la résilience ?

 

Mon cérébral/mental s’agite, en essayant de donner du sens à ma vie par une multitude d’activités, mais souvent empilées les unes avec les autres.

 

À l’inverse du mouvement prenant sa source au niveau de l’âme, qui lui est porteur de sens. La clef pour entrer dans le mouvement, plutôt que dans une sur-activité, sera la résilience, à ne pas confondre avec la résignation. Je dois en effet réussir, être actif, résister pour réussir, dompter mes peurs et dépasser mes échecs, mais dans une quête de sens.

 

La résilience s’installe alors d’avantage en moi, car je sais malgré les difficultés, que les actes que je pose ont un sens.

 

Tout cela est parfait, me diriez-vous à juste titre, mais à quel prix? Je ne glorifie pas la procrastination (tendance à remettre au lendemain ce que l’on doit faire, par paresse, négligence, manque d’intérêt, etc.), bien au contraire, mais l’action peut être dictée par la peur de l’échec, ou par la volonté de convertir l’autre, la nature, le monde, la société à nos désirs.

 

Ceci a fait émerger des guerres, le rejet de l’autre, ou la destruction de la nature, si cela ne prend pas source depuis le plan de l’âme.

 

Cela permet de voir plus loin que souffrance, ou la difficulté de l’instant.

 

Les bouddhistes appellent cela la vacuité, les chrétiens, la foi.

 

C’est cette vision de la réalité qui a permis au mahatma Gandhi, et à Mandela de rester dans leurs visions.

 

La fable de Jean de la Fontaine, « Le Chêne et le Roseau », est une parfaite analogie poétique de la résilience.

 

Que me dit cette fable? Que les apparences sont parfois trompeuses! La force et la rigidité du chêne ne lui permettent pas de se plier face à la tempête. Le chêne n’a pas d’autre solution que de se rompre et mourir.

 

Alors que le frêle roseau plie et ondule au gré des vents sans jamais se rompre.

 

 

C’est une parfaite analogie de ce que certains caractères, peuvent être.

 

En apparence, la personne semble forte, mais n’en est pas moins fragile lorsque la tempête de la vie se lève et souffle fort. Sa force apparente est en réalité une faiblesse.

 

Tandis qu’une personne au caractère qui semble fragile en apparence a la capacité d’être souple, de plier sous la pression et de se relever…

 

La force est-elle vraiment la meilleure façon d’aborder les épreuves?

 

Cette analogie dessine qui nous sommes au plus profond de nous. La force a ses limites, la souplesse à sa vertu.

 

Les deux végétaux veulent pousser, grandir, se développer, mais le chêne finit par se rompre au moyen de sa force. Au contraire, face à la tempête, le roseau, par sa souplesse, plie, mais ne se rompt pas.

 

 

LE CHÊNE ET LE ROSEAU

 

 

 Le Chêne un jour dit au roseau :

Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;

Un Roitelet  pour vous est un pesant fardeau.

Le moindre vent qui d’aventure

Fait rider la face de l’eau,

Vous oblige à baisser la tête :

Cependant que mon front, au Caucase pareil,

Non content d’arrêter les rayons du soleil,

Brave l’effort de la tempête.

Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir

Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage

Dont je couvre le voisinage,

Vous n’auriez pas tant à souffrir :

Je vous défendrais de l’orage ;

Mais vous naissez le plus souvent

Sur les humides bords des Royaumes du vent.

La Nature envers vous me semble bien injuste.

Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,

Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.

Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.

Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici

Contre leurs coups épouvantables

Résisté sans courber le dos ;

Mais attendons la fin. Comme il disait ces mots,

Du bout de l’horizon accourt avec furie

Le plus terrible des enfants

Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.

L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.

Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu’il déracine

Celui de qui la tête au ciel était voisine

Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts

 

 

 

Dit autrement, cette fable n’incite donc ni à démissionner ni à s’enorgueillir d’une force d’âme.

 

Jésus veut amener chacun d’entre nous à sortir de l’esprit légaliste pour accéder à une autre attitude: celle d’un cœur♥ humble et patient, qui, seul, peut placer le violent face à la Conscience de l’autre et le désarmer.

 

Cet équilibre fragile se trouve entre résilience et résignation, entre volonté et obstination, entre puissance et impuissance. Il est personnel. Chaque être humain ne doit pas le chercher en partant (mouvement), d’une peur qui provoque « la force », la puissance et la volonté de convaincre, de dominer, ou de la résignation, en laissant les choses se manifester passivement. 

 

Il s’agit de découvrir un juste équilibre, partant de l’Amour de soi, de l’autre, de la situation, pour agir, dans le vrai, POUR SOI, et ainsi se détacher des résultats, se détacher de la réussite ou de l’échec, et donc de faire pour faire.

 

Ainsi, je (chacun d’entre nous) considère la vie comme un jeu, tel un enfant, candide et innocent, dans une non-réaction face à un évènement, une nouvelle, une expérience qui m’a blessé, ou qui m’a fait peur.

 

« Just do it »… sans intention, à part le fait de faire pour faire, dans une attitude de légèreté, qui ouvre la porte de la joie.

 

 

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