La question du choix, est toujours difficile !
Oui, faire un choix est souvent difficile. La difficulté de prendre une décision peut varier énormément en fonction de plusieurs facteurs :
Pourquoi faire un choix est-il difficile ?
* L’incertitude : Souvent, on ne connaît pas toutes les conséquences de nos choix. La peur de prendre la « mauvaise » décision, celle qui pourrait mener à des regrets ou à des résultats indésirables, peut être paralysante.
* La multitude d’options : Paradoxalement, avoir trop de choix peut rendre la décision plus difficile. On peut se sentir submergé et craindre de passer à côté d’une meilleure option. C’est ce qu’on appelle parfois le « paradoxe du choix ».
* Les enjeux : Plus les conséquences d’une décision sont importantes (par exemple, choisir une carrière, déménager, se marier), plus la pression est forte et plus le processus décisionnel peut être anxiogène.
* Les valeurs personnelles et les émotions : Nos choix sont souvent influencés par nos valeurs, nos peurs, nos désirs et nos émotions. Un conflit interne entre ce que l’on pense devoir faire et ce que l’on ressent peut compliquer la prise de décision.
* Le manque d’informations ou l’excès d’informations : Ne pas avoir assez d’éléments pour évaluer les options ou, au contraire, être noyé sous une quantité excessive d’informations peut rendre la décision ardue.
* La fatigue décisionnelle : Plus on prend de décisions au cours d’une journée, plus notre capacité à prendre des décisions éclairées diminue. Notre « énergie décisionnelle » s’épuise.
* La pression sociale ou externe : Les attentes des autres, les normes sociales ou les contraintes extérieures peuvent influencer nos choix et les rendre plus complexes.
Quand est-ce moins difficile ?
Inversement, faire un choix est souvent moins difficile lorsque :
* Les enjeux sont faibles.
* Les options sont clairement définies et limitées.
* On a une bonne connaissance des conséquences de chaque option.
* La décision est en accord avec nos valeurs et nos objectifs.
En somme, la difficulté de faire un choix est une expérience humaine courante, façonnée par la complexité de la situation et notre propre psychologie.
Parfois, nous pouvons nous sentir bloqué dans une « double contrainte », peu importe mon choix, une « partie de moi sera perdante ». Si je décide de prendre position envers une personne, plutôt qu’une autre, je mets en péril le lien avec cette dernière.
Dit autrement, avec un exemple ; je peux, en tant que père, désirer que ma famille soit heureuse et en sécurité matérielle. Alors, je vais travailler, beaucoup, voire énormément, pour mettre en sécurité financière ma famille. Pourtant, une autre partie de moi sera « mal à l’aise », car je ne passerai pas suffisamment de temps avec ma famille, pour lui donner une certaine sécurité affective et faire vivre un certain lien.
Exemples de choix difficile.
Un écrivain professionnel me disait, en toute humilité, qu’il passait énormément de temps à travailler, à écrire, et il culpabilisait parce qu’il ne vivait pas suffisamment d’instants présents avec son fils.
Quelle que soit la décision que ces deux pères prendront, il faudra qu’ils trouvent le juste milieu. Ils devront repérer l’équilibre, pour eux, entre travaux et famille, mais il n’y a pas de bon ou de mauvais choix. Seul le choix de chacun comptera, et il faudra l’assumer pleinement. La réaction de la famille ou du fils leur appartient, et ne doit pas perturber leur choix.
Prenons un exemple ; une petite fille (4 ans) et sa maman se rendent au supermarché peu avant Noël. L’enfant découvre une montagne de jouets, et au milieu, elle aperçoit le château de la Reine des neiges. Aussitôt, elle tire le bras de sa maman en disant :
— « Maman, Maman, je veux le château de la Reine des neiges! »
— « Écoute ma fille, depuis que tu es née, j’ai diminué mon temps de travail parce que je voulais passer plus de temps avec toi. Je travaille moins, et gagne moins. Je suis désolée, je ne peux pas t’acheter ce jouet. »
— « Oui, mais c’est celui-là que je veux! »
— « Ma fille, ce n’est pas possible! »
Au final, la Maman craque, prend la main de sa fille, et la tire hors du magasin.
Elle rentre à la maison, et la petite fille se retrouve seule dans sa chambre à se morfondre en se disant :
— « Ma Maman, si elle m’aimait, elle m’aurait acheté le château de la Reine des neiges. »
Prenons la même jeune fille, la même Maman et le même supermarché, avec le même jouet. La jeune fait sa demande avec insistance et la Maman lui répond :
— « Cela fait maintenant quelques mois que je travaille davantage, je suis à 100 %, je réalise des heures supplémentaires, donc, je vais t’acheter ce cadeau pour Noël… »
La petite fille est toute fière, elle récupère son cadeau sous le bras, et monte jouer, seule, dans sa chambre et, elle se dit :
— « Ma Maman ne m’aime pas, car si elle m’aimait, elle passerait plus de temps avec moi! »
Dans ces saynètes, lequel des deux personnages doit-il en tirer une leçon, l’enfant ou la maman? Cette dernière fait de son mieux, et il n’y a pas de solution parfaite. Si l’enfant vit l’instant présent avec une sensation de manque, la maman aurait beau faire tout son possible, la fillette le vivra de cette manière et pas d’une autre. Nous sommes face à un puits sans fond. L’enfant aura quelque part à comprendre qu’il n’est pas tout puissant.
Pour la mère, la solution sera de se dire qu’elle fait de son mieux, elle trouvera un certain équilibre, et elle devra l’assumer totalement. Elle ne pourra pas combler les manques de sa fille, et l’enfant devra apprendre également ses propres limites.
Ici est présenté une des situations les plus difficiles de l’Éducation. Je croise régulièrement des parents qui culpabilisent à outrance, et qui sont incapables de donner une punition, des bornes, des limites. Sous le couvert, absolument faux, qu’aujourd’hui, l’enfant sait tout et que toute souffrance trouve son origine par un manque d’Amour parental! Nous ne leur offrons plus de cadre. Je ne dis pas que pour les parents, poser des repères, et établir un cadre sont des choix simples. Ils sont difficiles à assumer, mais il les faut. L’enfant n’est pas sans limites, et les interdits sont pénibles à poser pour les parents, car ils touchent parfois à leur propre culpabilité.