L’hypnose et la gestion de la douleur, sa place à l’hôpital

Dans ce reportage passionnant et très bien réalisé, l’equipe de 36.9 enquête sur l’hypnose médicale et ses utilisations, notamment par rapport à l’athéise en bloc opératoire et pour la gestion de la douleur.

Certains qui pratiquent l’hypnose ne souhaitaient même pas que cela se sache.

L’hypnose et son utilisation dans les salles d’opération n’est pas nouvelle.

Cependant elle reste marginale et c’est bien dommage, parce que même si les anesthésiants sont maintenant maîtriser, on sait qu’ils comportent encore des risques comme par exemple les déficiences cognitives post-opératoire fréquentes surtout chez les patients les plus âgées ou alors une allergie soudaine aux produits alors qu’on avait bien supporté par le passé.

Dans le bloc comment se passe une séance d’hypnose ?

Un silence de cathédrale à peine troublé par l’anesthésiste qui murmure à l’oreille du patient. Étrange dans un bloc opératoire pourtant cette chirurgie est bien réelle et elle a lieu sous hypnose à l’hôpital d’Yverdon.

La préparation a commencé plusieurs jours auparavant avec l’anesthésiste qui a été spécialement formé pour cette opération. « La seule petite appréhension je crois avoir c’est que je vais me réveiller durant l’intervention » dit le patien mais les mots du praticien l’encourage à approfondir l’état de conscience modifié « notez que cette main c’est comme si allons dans l’air et de façon de plus en plus calme… ».

Se faire retirer un kyste au bas du dos simplement par une anesthésie locale, renforcée par une transe hypnotique, c’est une petite révolution dans le domaine de la chirurgie !

Bien sur cela exige une séance préparatoire avec le patient, pour induire un état de bien être préparer au mieux possible et induire une sensation de détente et tranquillement marcher dans un endroit que le patient aime bien comme le lac de montagne en imagination.

L’anesthésiste emmène son patient dans un paysage apaisant choisis dans ces souvenirs, dans des pâturages près de sa  cascade avec les odeurs de l’herbe des fleurs, de l’air frais… Le plus les sensations sont décrite avec précision le plus la sensation de détente s’installe.

Une autre patient elle aussi à voulu se faire opérer sous hypnose mais c’est moins concluant car elle est plus consciente et aurait voulu être plus détend, de plus me sentir « partir » et « je me suis imaginé et je me suis dit que j’allais avoir mal qu’en même dit-elle »

Hypnotiser le patient en cabinet est important au travers de  séance la préparation selon l’anesthésiste:

« Cela permet de montrer aux patients qu’ils ont tout intérêt d’être hypnotisé, oui je pense qu’à des gens qui sont plus réticents, tous les patients n’ont pas le talent d’être hypnotisé »

« Tenter cette expérience : c’est l’idée de réduire la dose de produit chimique et ça c’est vraiment pas bon pour la santé ».

L’effet apaisant de cette méthode

« On vit dans une société où les gens sont tellement tendus mais ils se rendent pas compte souvent parce qu’ils sont pris là-dedans et moi la première et puis à l’heure actuelle d’autres choses existe ».

Avec l’hypnose les personnes espèrent acquérir une méthode simple et efficace pour parer au stress, ils sont séduits par le côté de naturelle de cette méthode.

Comme cette personne pour qui l’hypnose lui rappelle d’autres expériences de médecine alternative en Chine:

« En 2016 j’ai vécu a quasiment une année là-bas et puis j’ai été malade une fois et on m’a proposé d’utiliser la médecine traditionnelle chinoise c’est tout avec les plantes ou des choses comme ça, cela a bien fonctionné sur moi »

Il s’entraîne chaque jour à visiter son paysage intérieur, pour éloigner le stress de l’opération :

« j’ai de nouveau est cette sensation de tranquillité au bord de lac et m’imaginer à côté de la Grande-Dixence sur mon petit chemin on arrive dans une zone de sécurité et de confort »

C’est toujours la même question : est-ce que la douleur est forte ? Est-ce que je vais la sentir où est-ce que je vais pas la sentir ?

Enfin le jour de l’opération pour une patiente, mais l’appréhension est toujours là, cependant la curiosité l’emporte tout de même.

Depuis une année le chirurgien propose l’hypnose à tous les patients qu’il juge réceptif, il a commencé par traiter des douleurs résistantes même à la morphine et il a décidé de faire rentrer l’hypnose directement au bloc opératoire.

« J’ai vu que cela a très bien marché et après on a discuté ensemble pour que hypnose et l’anesthésie locale suffirait dans certain cas. Dans d’autres cas , les patients sont équipé d’un cathéter si on voit que c’est pas adéquat, pas confortable on se donne la possibilité de vous inviter de souffrir quand même et on donne quelque chose. »

Il est pratiquement impossible de se passer entièrement d’anesthésie, il y a un an, une démarche rarissime immortalisé par les caméras de la télévision en suisse,

Christian est lui-même hypnothérapeute il s’est entraîné pendant des mois avant son opération il a bâti un paysage intérieur apaisant inspiré d’un lieu visite régulièrement juste en face des montagnes.

« j’ai employé l’auto hypnose pour être complètement détendu au moment d’entrer en salle d’opération »

Pendant l’intervention si l’imagination est plus forte, pendant toute l’opération on peut le faire sans aucune anesthésie.

C’est très puissant de se plonger dans l’imaginaire on arrive à faire abstraction du réel ce n’est pas qu’une vue de l’esprit.

Une équipe de chercheur en neurosciences a mené plusieurs expériences sur l’hypnose avec les imageries médicales pour démontrer que l’hypnose a un effet mesurable sur l’activité cérébrale.

Cela c’est confirmé dans l’expérience de la douleur associée

L’activation chauffante sur la jambe d’une volontaire puis installée dans un scanner :

Pendant plusieurs minutes, on chauffe la plaque à 50 degrés cela active dans le cerveau des régions marquées en rouge

Dans la deuxième phase de l’expérience la volontaire est plongée en hypnose mais cette fois son cerveau réagit beaucoup moins fort.

La zone qui prépare des réflexes du corps à la douleur est à peine activée.

Le sujet parvient à devenir le spectateur de son état.

« toujours ressentir la sensation mais pas les douleurs est la preuve avec ces images combinant les résultats d’une trentaine de personnes testées »

Le vocabulaire est fondamental en hypnose les termes négatifs ou angoissants sont bannis, une mauvaise approche du patient  peut être catastrophique en salle d’opération.  On a des manières de parler  qui mettent en confiance par exemple « on va piquer » cela fait déjà travailler le cerveau dans le sens de la douleur de l’inconfort.

L’hypnose c’est simplement le fait de mobiliser les puissantes capacités du cerveau.

Quand nous nous concentrons sur une voix, par exemple nous filtrons le bruit ambiant et les capacités d’inhibition du cerveau sont si bien développé que nous pouvons inhiber à peu près toutes sensations, souvenirs ou réponses automatiques. L’hypnotiseur va mobiliser ses capacités

L’hôpital d’Yverdon est le seul en Suisse a proposé activement l’hypnose au bloc opératoire pour diminuer l’anxiété ou contre les douleurs chroniques résistantes aux médicaments.

L’hypnose est aussi en formidable anxiolytique qui aiderait beaucoup d’entre nous dans des situations redoutable où l’on anticipe la douleur avant qu’il ne se soit passé quoi que ce soit.

Là encore on se demande pourquoi l’hypnose n’a toujours pas réussi à se faire la place qu’elle mérite dans les cabinets dentaires. L’équipe de 36 9  a dû chercher longtemps avant de trouver le dentiste et leur patient qui acceptent d’être filmé.

Certains qui pratiquent l’hypnose ne souhaitaient même pas que cela se sache.

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